Malawi #3 (lac malawi)
troisième lac le plus grand d'afrique, le lac malawi est comme une mer intérieure, si vaste qu'on en devine à peine les contours opposés.
entre ses rives, combien d'hommes naviguent sur leur pirogue, canoë et autre embarcation de fortune (tant et si bien qu'on les observe souvent écoper parfois plus qu'ils ne pêchent...)
ils partent pour la plupart quand le jour décline pour pêcher à la lampe-torche ou à la lumière frontale.
à ce moment de la journée, les eaux cristallines du lac malawi se diluent si intimement avec le ciel que l'oeil ne peut distinguer de ligne d'horizon
la lumière devient anémique, le ciel amorphe
les oiseaux cessent leur vol et leurs babillages...
dans le ciel décoloré de fin de journée, les pastels bleutés virent bientôt au rose
le soleil en feu, drapé dans un léger tulle nuageux, dessine des silhouettes comme découpées pour un théâtre d'ombres
il n'est pas 18 heures et aucune pollution lumineuse ne voile le drap de la nuit d'un bleu qui devient d'encre
le temps semble figé, en suspens
et nous nous laissons envelopper par cette nuit ample, avant qu'elle ne glisse à nouveau dans le jour
invariablement
malawi #2 (portraits de femmes)
en cheminant sur les routes de l'ancien nyasaland, nous observons les femmes malawites
jamais indolentes,
vaillantes,
toujours vigoureuses et courageuses,
lumineuses quand on s'adresse à elles
et pourtant que la vie leur est âpre...
nous les observons sous les baobabs et autres grands arbres endémiques, à la tête de grappes d'enfants, ou très souvent réunies et actives autour de la pompe à eau du village
nous les apercevons chantant en coeur, balayant sur le pas de leur maison ou devant des étals chichement achalandés.
nous traversons des ponts enjambant des cours d'eau au courant calme en cette saison sèche
ici se passent les lessives où les femmes fouettent leur linge sur des pierres avant de le rincer dans la rivière
tout au long des routes que nous empruntons, des femmes altières transportent sur le sommet de leur tête, là des panières surdimensionnées de nourriture ou de lessives, ici des fagots de branches ou de roseaux plus hauts qu'elles-mêmes
il y a aussi de très jeunes femmes, souvent à peine sorties de l'enfance, qui portent dans le dos, des bébés bien souvent endormis, que l'on devine complètement abandonnés, bercés par leurs pas
touchantes femmes du Malawi 🇲🇼👩🏾🦱🙎🏿♀️👩🏿👧🏿🧑🏿👩🏾🦱🤰🏿🤱🏿🙋🏿♀️👶🏿🧒🏿👸🏿
malawi #1 (introduction)
le malawi est dans la triste liste des 10 pays les plus pauvres de notre terre, et pourtant celui dont le surnom est "warm heart of Africa" scellant la gentillesse de ses habitants, a tant à offrir à ceux qui font le choix de lui rendre visite
nous n'avions pas eu le temps de le faire avant de quitter johannesburg
notre désir était si fort que nous avons choisi d'y revenir...
et c''est assurément un voyage qui remue, un voyage qui remue et interroge sur notre place sur cette planète
notre séjour nous a imprégnés d'une humanité vraie, un sens de la collectivité et de la ritualité oublié, autant qu'il nous a mis le coeur en vrac
ce n'est pas un fossé mais un abîme qui sépare le malawi de notre vie de nantis
pas un des habitants que nous avons croisé n'a omis de nous remercier d'avoir choisi de visiter son pays
il fallait lire la grande fierté dans leurs regards chaleureux
nous avons un sentiment de grande gratitude d'avoir touché, tout du moins frôlé, le coeur battant de l'Afrique, vibrant, palpitant !
je trie mes photos et reviens vous parler plus de notre voyage, dans d'autres billets à suivre !
whales trail / le trail des baleines
il y a un an, avec mes amies, les "fabulous hikeuses", nous avions convenu de nous retrouver pour le whales trail : une randonnée qui porte bien son nom, d'autant que juin ouvre la saison où les baleines arrivent pour donner naissance à leurs baleinaux au large de la réserve naturelle protégée de "de hoop"
pendant que la terre tremblait à jo'burg, les éléments nous ont embarquées dans leur sillage : nous avons été bénies par la pluie la première matinée, nous avons marché au-dessus des nuages et pique-niqué sous un arc-en-ciel
nous avons réglé la pulsation de nos coeurs au rythme du ressac de l'océan indien et rythmé nos pas sur le ballet des dauphins et des baleines qui nous accompagnaient
56 kilomètres durant, nous avons randonné comme des fourmis en colonne dans une nature de fynbos prodigieuse
et le soir venu, nous avons refait le monde autour d'un feu de bois, nous nous sommes glissées dans l'obscurité silencieuse de la voute céleste vierge de tout éclairage et nous nous sommes endormies dans des huttes nichées dans des décors de bout du monde...
par dessus tout, nous avons mis le bruit du monde hors connexion et savouré le sel de discussions à 12 copines rassemblées ici, entre Afrique du Sud et ailleurs
et nous nous sommes accordées sur le fait que ce pays ne manquera jamais de nous réunir et de nous réjouir 📍🇿🇦🎞❣️
happy life in moz' #7 (sortie ornithologique)
c'était en décembre....
les dunes de dovela sont situées sur un territoire préservé
où les oiseaux évoluent loin de tout tumulte citadin et circulation automobile agressive...
un théâtre de jeu idéal pour des ornithologues passionnés
aidé dans notre progression par thomas, le maître des lieux,
mon homme a pu capter quelques spécimens rares, non observés jusqu'alors !
happy life in moz' #6 (mercato municipal)
avant de participer à notre cours de cuisine moçambicaine,
zita nous a emmenés choisir les produits à cuisiner
dans les étals du mercado municipal
voilà quelques scènes chamarées captées au fil de notre déambulation matinale...
happy life in moz' #5 (apéro dans les dunes)
pour notre seconde étape, nous rejoignons un petit paradis au bout du monde : les dunes de dovela
cet éco-lodge est géré par un couple de français débarqués un jour et qui n'ont jamais plus voulu repartir...
ils ont conçu leur refuge en l'intégrant harmonieusement à la nature
et s'approvisionne, pour des menus soit-dit en passant excellents, dans la communauté locale
plus que ça, il y a une interaction vertueuse qu'alexandra entretient avec les habitants
elle intervient dans l'école et se démène pour créer les conditions de travail pour les femmes (rappelons que le mozambique est tristement l'un des pays les plus pauvres de notre planète)
thomas, lui est un ornithologue passionné qui a évidemment trouvé grâce aux yeux de mon homme :
ses sorties oiseaux étaient un enchantement !
nous sommes arrivés et avons commencé notre séjour par un apéro dans les dunes :
sunset drink, magic !
happy life in moz' #4 (azul, azul, azul!)
du bleu, du bleu, du bleu...
plein les yeux !
happy life in moz' #3 (sur la route)
pour rejoindre la deuxième étape de notre échappée mozambicaine,
nous quittons vilankulos par la route principale qui longe la côte et plonge au sud jusqu'à la frontière sud-africaine
c'est quasiment la seule route, vous imaginez donc le trafic....
se côtoient donc aussi bien les locaux en voiture, soit dit en passant en plus ou moins bon état,
d'autres entassés dans des mini-bus qui font office de transports en commun
et enfin vous suivez sans pouvoir les dépasser des bus avec des chèvres qui se tiennent, au milieu des paquetages, sur le toit...
sans compter l'état précaire et les nids de poule qu'on pourrait qualifier d'oeufs d'autruche, de cette axe principal pas entretenu : votre vigilance doit être totale !
le paysage traversé est splendide, de grandes forêts d'essence exotique, des baobabs fascinants !
les habitants du coin proposent leur production, des mangues par milliers (bien sûr, nous succombons)
évidemment, une pause s'impose quand un panneau annonce la ligne imaginaire du tropique du capricorne
arrivés à inharrime, nous garons notre véhicule dans un petit enclos qui entoure trois maisons tressées
le lodge qui nous attend est tant et tant reculé, c'est ici qu'il nous faut attendre le propriétaire qui assurera le transit dans un 4x4 dont l'attribut de de "véhicule tout-terrain" n'est pas galvaudé....
bref, vous l'aurez compris, s'engager sur la N1 et rouler jusqu'aux dunes de dovela, c’est vraiment donner tout son sens à la célèbre formule de robert louis stevenson : « l'important, ce n’est pas la destination, c’est le voyage. »
car il s’agit bien plus ici de s'imprégner de la culture locale, plutôt que de rejoindre des spots touristiques...
vous le verrez dans mon prochain post, nous n'étions pas au bout de notre surprise en rejoignant notre seconde étape
à suivre !