envoûtant kgalagadi #2
le bien connu kalahari, désert namibien, voit son prolongement du côté de l'afrique du sud et répond de ce côté-là au nom de kgalagadi ou transfrontier national park
nous étions déjà allés dans cette partie éloignée de toute urbanité, complètement irréelle, au sortir du covid
et nous avions tellement aimé que nous nous étions promis d'y retourner...
si notre premier séjour en octobre nous avait malmenés avec un thermomètre tutoyant les 40 degrés,
nous avons là découvert le juste pendant en hiver, avec une température en dessous de 0 en ce mois de juin...
bref, nous avons eu bien froid mais avons une nouvelle fois été subjugués par ce coin complètement unique !
nous avons séjourné au xhaus! lodge, un lodge communautaire en terre khoïsan où ont vécu les plus anciens hommes d'afrique, les bushmen (si vous vous souvenez du film "Les dieux sont tombés sur la tête", c'est précisément ce territoire que les scènes prenaient pour décor)
c'est une chance immense pour la communauté à qui on a retiré territoire et droits au moment de l'apartheid...
avec la gestion du lodge, les descendants de ces tribus tirent des revenus nécessaires à leur existence
après une passionnante marche où notre adorable guide nommé castro nous a appris à reconnaître les différentes herbes et nous en a expliqué les vertus,
nous avons eu droit à la visite d'un village traditionnel
on est tiraillés, avec évidemment un sentiment de malaise, et la volonté de ne pas se présenter devant ces représentants des ancêtres de l'humanité dans une position qui pourrait s'apparenter à du voyeurisme,
on se présente donc humblement devant ces héritiers d'un peuple qui survivent tant bien que mal : nous faisons cette rencontre en conscience, nos achats de bijoux confectionnés d'oeufs d'autruches, plantes, bois, os et coquillages, de manière traditionnelle et nos contributions sont indispensables à cette population complètement abandonnée par l'état
allez, venez, je vous emmène dans notre sillage à travers nos photos !
misava #1 (l'oeil de baptiste)
notre garçon ne se prête que rarement au jeu de la photographie
mais lors de son dernier séjour (six petits jours avec nous et puis s'en est allé...),
nous lui avosn fait découvrir la réserve de klaserie qui fait partie du kruger et que nous avions beaucoup aimé il y a un an
son père lui ayant cédé un de ses appareils,
il s'est amusé à capturer quelques attitudes amusantes
résultat : des images parfois cocaces...
à vous de juger !
misava #2 (on ne s'en lasse pas...)
qui connait peu l'afrique du sud peut à tout le moins citer son plus fameux parc, le mythique kruger !
même si l'on peut observer la fabuleuse faune africaine à deux heures de chez nous, à johannesburg....
il faut bien avouer que cet immense parc qui empiète sur le mozambique est le théâtre de scènes majestueuses
dont personne ne peut se lasser
nous avons donc voulu retourner à misava, un lodge qui se trouve dans la réserve de klaserie, dans la partie centrale du kruger
nous avions eu une superbe expérience avec uen ranger prénommée emily
qui était également une photographe de talent
malheureusement nous avons du changer nos dates (partiels de notre garnd obligent !) et elle n'était pas présente lors de notre séjour
mais son collègue matt était tout aussi impressionnant de connaissances et d'instinct :
puisque nous avons eu droit à chacune de nos sorties à la rencontre avec des lions et des léopards !
lucky us!
mozambique #2 (anvil bay)
nous avons décidé de profiter du week-end de pâques pour rendre visite à notre fille installée pour deux ans au mozambique
quatre jours, c'était trop court pour envisager monter au nord du pays, où il existe des places qui semblent avoir un goût de paradis entre plages de sable blanc et fonds sous-marins exceptionnels (une prochaine fois, croisons les doigts !)
le samedi matin, nous avons donc quitté maputo pour nous diriger, cap au sud, vers ponta do ouro, qui est la ville la plus proche de la frontière avec l'afrique du sud
la météo ne nous est pas favorable, qu'à cela ne tienne, nous avons réservé à anvil bay
ce lodge composé de tentes complètement dissimulées dans la nature côtière se mérite !
dès que l'on pénètre la réserve nationale de maputo (la plus méridionale du pays), la route pour s'y rendre se transforme en piste sablonneuse...
la consigne quand on passe l'entrée d'accès au parc est de dégonfler ses pneus : nous sommes prévenus, l'aventure commence !
pour notre chance, la pluie a rendu le sable plus compact et la conduite par conséquent plus aisée !
après une heure et demi dans une nature sauvage, exotique, préservée, nous arrivons dans une forêt dense où apparait un camp de plage qui a un caractère de bout du monde...
des kilomètres de plages intactes, un océan indien bouillonnant, un petit bijou pour les amoureux de la nature que nous sommes
au sein de cette côte vierge inhabitée, nous vivons trois jours pieds nus, à faire de longues marches au bord de l'océan, à marée basse et à marée haute
nous ne prenons la voiture que pour explorer la presqu'île où se situe la réserve naturelle de machangulo
nous traversons des petits villages, où les populations vivent à mille lieues de l'agitation urbaine
la pluie nous aura empêchés d'explorer un des écosystèmes biologiquement les plus préservés, mais nous y reviendrons certainement avant de quitter l'afrique australe qui décidément continue de nous surprendre encore et toujours par sa mosaïque de paysages et de nature exceptionnels
mozambique #1 (maputo)
et il y a eu notre escapade à pâques au mozambique, histoire de rendre visite à notre fille qui y travaillera deux années
grâce à hamilton, notre jeune guide pour l'après-midi, nous avons goûté à l'ambiance si singulière de maputo
capitale du pays, la ville portuaire qui s'étend sur le bord de l'océan indien a été fondée lors de la colonisation portugaise
elle est aussi surnommée la ville des acacias en raison de l'omniprésence de cette essence dans ses rues
c'est une ville moins aseptisée que johannesburg, cosmopolite, vibrante, vivante, où les influences portugaises sont omniprésentes même si le temps a altéré leur splendeur d'antan...
on a déambulé au fil de ses ruelles où demeures coloniales, architecture méditerranéenne et hospitalité africaine composent un melting pot envoûtant, dans une atmosphère frénétique et enthousiasmante
on a visité le marché aux poissons (mercado de peixe), on a investi le centre-ville, passant devant la casa de fero conçue par gustave eiffel ou devant la cathédrale notre-dame de fatima, dont les pierres blanches contrastent avec les bâtiments semblant parfois tout droit sortis du XIXe siècle comme l'hôtel de ville au style néoclassique
on a observé les statues et les noms de rue d'un passé communiste
on est tombé en pamoison devant la gare ferroviaire, classée par le magazine Times, comme l'une des 10 plus belles au monde (aux côtés de la gare du nord pour la france)
on s'est réjoui d'acheter fruits et legumes auprès des vendeurs ambulants qui proposent leurs étals typiques au fil des rues
les mozambicains ont la gentillesse qui s'affichent dans leur sourire ensoleillé et leur regard avenant, et pourtant ils vivent dans l'un des pays les plus pauvres d'afrique et du monde : alors non, définitivement, on ne peut pas dire que la misère est moins pénible au soleil...
Frissons, vertiges et sueurs froides sur la route du Sani Pass
mythique sani pass, ce col auquel nous voulions nous frotter sans faute avant de quitter l’afrique australe
épique cette épopée panoramique puisque nous l'avons abordé à deux roues
héroïques nos motards qui se sont mesurés au dénivelé et à la piste caillouteuse déchirée par les pluies d’été...
et je vous assure que j’utilise ces qualificatifs à raison, tant notre road trip à 13 (cela aurait dû nous alerter) a été rude et challenging !
la sulfureuse et redoutable réputation du sani pass
ce col de haute montagne, qui offre la promesse de tutoyer le toit de l'afrique, culmine à une altitude de 2 876 mètres au-dessus du niveau de la mer
pour le moins escarpé et sinueux, il affiche un dénivelé de plus de 800 mètres sur 8 kilomètres de long
les pentes moyennes sont de 20%, les lacets se présentent avec des angles compris entre 130˚ et 180°, et sur le sommet, les sections se font encore plus verticales
situé à l'extrémité ouest de la province du kwazulu-natal, entre les contrôles frontaliers de l’afrique du sud et du lesotho, il est la porte d'entrée de la route panoramique qui relie la chaîne montagneuse du drakensberg aux montagnes nord du « royaume au-dessus des nuages »
cette région possède le statut convoité de site du patrimoine mondial et sa route notoirement vertigineuse ne peut se pratiquer strictement qu’en véhicule à quatre roues motrices ou à moto tout-terrain (l’autorité frontalière juge d’ailleurs au bas du col si votre véhicule est adapté au trajet et à la hauteur du défi !)
sur 8 kilomètres, s’enchainent gymkhanas sinueux, chicanes, épingles à cheveux, chutes plongeantes et autres embûches dans un décor à couper le souffle l'itinéraire est hérissé de difficultés pour les 4x4 rompus à l'exercice, mais imaginez l’épreuve à deux roues !
les pilotes doivent pouvoir compter sur leur adresse et leur expérience à maîtriser leur machine, des GS 1200, qui pèsent au bas mot 270 kilos…
pour la petite histoire...
connue pour être l'une des routes à lacets les plus difficiles au monde, le sani pass a été construit dans les années 1950 et reste un challenge auquel on n’improvise pas de se frotter sans mesurer le soupçon dramatique que peut conférer sa traversée
- la route est en réalité une piste ponctuée de trous, de rochers meubles, de graviers et de terre,
- le dénivelé de la pente est impressionnant, les perspectives et les profondeurs peuvent vous retourner l'estomac...
- la météo versatile en hiver comme en été peut rendre la route chaotique voire impraticable
- sans compter les croisements à négocier avec des à-pics vertigineux
gravir le col nécessite une expérience de conduite plus qu’avérée
il faut se préparer à naviguer sur des pentes indubitablement raides et une surface médiocre et changeante, à réduire la vitesse à seulement 20 km/h à certains endroits en flirtant avec le précipice
il faut ne jamais sous-estimer les conditions météorologiques imprévisibles qui peuvent engendrer un contraste de températures extrême (la route est généralement fermée pendant les mois d'hiver de l'hémisphère sud, de mai à juillet) : une vérité commune dit que vous pouvez avoir quatre saisons en une journée !
ce 18 mars, à la fin de l’été austral, des cascades débordent de leurs couloirs naturels pour s’échapper en contrebas immergeant la route et rendant aléatoire notre progression
le passage de guets devient parfois un obstacle, à l’ombre des imposantes falaises de basalte
oh, bien sûr, la priorité est donnée aux véhicules dans la montée (et heureusement...)
deux ou trois stops pour apprécier la vue et prendre quelques photos, d’autres pour aider les motards à redresser leur machine à terre (270 kilos, le défi de relever la bête est collectif)... la montée du sani pass est technique, sportive, et l’arrivée à son sommet se mérite !
le col côté lésotho ferme à 18 heures, et ce n’est pas le moindre des challenges de respecter le timing quand on entame le parcours vers 15 heures et que l'on avance en procession à 5 motos et 2 voitures…
nos efforts ont finalement été récompensés en atteignant le point culminant un quart d'heure avant la fermeture qui nous aurait mis à mal !
une fois les formalités de douane accomplies, nous avons rejoint le plus haut pub d'afrique australe (à 2 874 mètres)
si vous y logez, comme nous, vous profiterez de rondavels avec feu dans le poële préparé pour votre arrivée (même en mars et en fin d’été, il a été apprécié !)
bref, vous l'aurez compris, il faut être fanatique pour se mesurer au sani pass, qui plus est à moto…
sujets au mal des montagnes et aux vertiges, s’abstenir !
fantastique beauté, brute et sauvage, d'un paysage accidenté qui nous a rudoyés
jugez-en plutôt d’après photos, même si aucune ne pourra rendre justice à ce panorama à couper le souffle !
nota bene
si l'expérience vous tente, dépêchez-vous car le sani pass est en train d'être modernisé : il est déjà goudronné depuis Underburg/Himeville jusqu'au pied du col et cette transformation entame le charme de l’exercice
la route sera goudronnée dans sa totalité éminemment (soit dit en passant par les chinois, qui ont été mandatés pour construire cette route, moyennant intérêts à développer des structures hôtelières)...
dylan lewis en son jardin, ses sculptures en leur écrin
né en 1964 et issu d’une grande famille d’artistes en afrique du sud, dylan lewis est le sculpteur figuratif contemporain le plus connu d'afrique
son père était un sculpteur accompli, sa mère et sa grand-mère peintres, deux de ses arrière-grands-pères architecte et ébéniste
il disposait d’une lignée artistique manifeste, il lui suffisait de choisir son domaine !
après avoir balbutié en tant que peintre, il s'est ensuite tourné vers la sculpture
et magistralement, on peut le concéder !
ses bronzes d’animaux forment l'inventaire le plus puissant qui ait été produit par un artiste contemporain sur la nature sauvage
il sait capturer à merveille l'essence et l'expression corporelle des animaux et particulièrement des félins
ses créations sont imprégnées d'une énergie dense et interrogent la grâce souple de ces prédateurs qui dégagent une tension palpable
dylan lewis vit à stellenbosch et c'est là qu'il faut visiter son jardin tel un écrin, aux portes des vignoble sud-africains
situé entre deux mondes, l'un sauvage et l'autre apprivoisé, le dylan lewis sculpture garden se cache dans un décor naturel de toute beauté, les contreforts de la montagneuse accidentée du jonkershoek où le léopard erre encore
cet environnement naturel vierge nourrit intellectuellement le créateur et on le mesure en venant admirer sur rendez-vous certains de ses bronzes les plus célèbres
sur 4 kilomètres de sentiers, plus de 60 sculptures soigneusement mises en valeur nous amènent à comprendre son développement artistique
créer un écrin naturel
en 2009, l'homme a commandé une excavatrice pour façonner des terres agricoles plates en collines, vallées et points d'eau dynamiques et ainsi composer, derrière sa ferme, une aire de jeux à niveaux destinée pour ses enfants
c'est ainsi que le projet a commencé pour devenir un jardin de sculptures de 7 hectares
« j'ai passé deux ans avec des engins de terrassement, qui contournent le paysage comme je le ferais avec la surface d'une sculpture, mais à une échelle beaucoup plus grande ; j'ai développé une langue des signes avec l'opérateur et il est devenu une extension de ma main »
l'aménagement paysager a été intuitif : « ce n'est pas un jardin occidental linéaire imposé au paysage ; c'est très organique, très naturel"
on pourrait même nier que la main de l’homme soit intervenue tant cela semble s'inscrire dans l'ordre naturel
les sculptures ont trouvé leur place, non pas en réponse à un plan conscient, mais à travers un processus inspiré
bien sûr, l'influence et l'esthétique wabi-sabi japonaises sont flagrantes dans la conception minimaliste et sculpturale du jardin, ses ellipses et ses courbes
dylan lewis le dit "son jardin pourrait être considéré comme sa plus grande sculpture" !
l'accent botanique du jardin
le jardin se concentre sur les espèces indigènes, en particulier les fynbos (qui est une végétation hivernale, dormante en été)
fiona powrie, consultante en plantes indigènes, supervise le jardin sur le plan botanique
sur la colline de bruyère rose, s'harmonise une sélection d'ericas (des variétés inhabituelles comme des cultivars d'erica verticillata, éteint à l'état sauvage, viennent du Kirstenbosch National Botanical Garden), de buchus, de pélargoniums à feuilles de bouleau (pelargonium betulinum) et de soyeux de flats (diastella proteoides)
les quatre sources d'eau du jardin sont une source naturelle pérenne, une rivière de montagne saisonnière, un forage et de l'eau agricole.
où finit l'animalité et où commence l'humanité ? qu'en est-il du sauvage et du primitif à l'intérieur ?
en explorant ces énigmes, le sculpteur sud-africain recherche l'inspiration et les réponses dans la nature sauvage
nous, êtres humains, naissons sauvages et nous censurons afin de vivre dans des groupements sociaux
or lewis croit que nous risquons de mourir psychologiquement si nous nous éloignons tout à fait de notre nature intérieure authentique et indomptée
pour lui, nous devons vivre en conscience avec ce paradoxe
son art interroge « le point brûlant entre l'apprivoisement et la sauvagerie, entre le diable et Dieu, entre l'humain et l’animal »
les humains ont progressivement colonisé les lieux sauvages de la Terre, et bien que nos modes de vie se soient améliorés, une ombre recouvre notre évolution face à la destruction écologique généralisée de notre maison, la Terre
à titre individuel, en nous déconnectant de la nature, nous subissons un traumatisme psychologique
dylan lewis nous invite donc à trouver un équilibre physique et visuel à travers ses sculptures et le jardin lui-même
et de citer les mots du sculpteur britannique henry moore "le secret de la vie est d'avoir une tâche, quelque chose à quoi vous consacrez toute votre vie, quelque chose à quoi vous consacrez chaque minute de la journée et pour le reste de votre vie »
une renommée internationale
avec une notoriété largement assise depuis 20 ans dans le cercle des grands sculpteurs mondiaux de la forme animale, dylan lewis a été mis en lumière lors d’expositions à paris, londres, sydney, toronto, houston, san francisco…
son œuvre attire l'attention des collectionneurs à l'échelle internationale ; il est même l’un des rares artistes vivants à avoir organisé deux ventes aux enchères en solo chez christies
visiter le jardin de dylan lewis,
c'est mesurer combien l'art de lewis s'élève en un hommage aux animaux sauvages et à leurs lignées
c'est explorer notre relation avec la nature sauvage intérieure
c'est être touché par l'éclat rare et la virtuosité aiguisés par des décennies de travail tant dans la nature que dans son atelier
je vous emmène avec moi !
plus que photographe, zanele muholi se veut activiste visuelle
zanele muholi est une photographe et artiste visuelle sud-africaine
elle se définit comme "activiste visuelle" et place son art sur le terrain militant de la condition des minorités dans son pays : son travail à la fois introspectif et militant vise surtout à donner de la visibilité à une communauté lesbienne marginalisée, souvent victime de violences, notamment par la pratique de viols punitifs
ses photos mettent en scène des modèles féminins – dont elle-même – questionnant sans cesse le statut de femme noire au sein de la société sud-africaine
d’une grande maîtrise technique, ses portraits à la beauté formelle recouvrent souvent ses sujets de peinture noire, telle une armure face aux violences patriarcales et homophobes qui les menacent au quotidien
ainsi zanele muholi va-t-elle à l’encontre des stéréotypes, jouant des contraintes du genre pour mieux les déconstruire, elle qui parfois dans ses œuvres se définit comme mnafa, « garçon » en zoulou
son œuvre dépasse largement le documentaire social pour aborder frontalement la question de l’identité
et sa série Faces and Phases Follow up, commencée en 2006, qui compte aujourd'hui 300 portraits, est devenue emblématique de sa démarche
elle a contribué à sa notoriété au-delà du continent africain
son oeuvre est désormais exposée dans le monde entier
on retrouve notamment certaines de ses photographies dans les collections vuitton et pinault en france
churchhaven, un petit paradis à l'écart du monde
deuxième fois dans le west coast national park pour nous !
nous l'avions traversé pour rentrer du cederberg, et nous avions été déçus comme on peut l'être quand on reçoit trop d'avis élogieux et que la barre est placée trop haut...
mais nous voulions en avoir le coeur net et cette fois, nous avons loué une maison de pêcheur dans le village (hors réseau et hors du temps) de churchhaven, et notre ressenti a été bien différent !
blotti à l'intérieur du parc national de la côte ouest, ce village était autrefois le repère des baleiniers et des pêcheurs
ces maisons blanchies à la chaux ont été rénovées en locations pleines de charme
nous logions donc west of the moon, une petite pépite du site “perfect hideaways », un hâvre de paix et de tranquillité, loin du monde turbulent, pour se détendre sans connexion
en ce week-end de février, c'était délicieusement désert, parce que nous étions en basse saison...
le parc national de la côte ouest est une réserve de fleurs incroyable au printemps ; il abrite plus de 250 espèces d'oiseaux, dont des flamants roses, des autruches, de nombreux oiseaux marins
il y a des sentiers de randonnée dans le parc, kraalbaai à seulement cinq minutes de churchhaven a l'eau la plus transparente et le sable le plus blanc d'afrique du sud, et cette enclave de l'océan atlantique offre une température assez chaude pour nager
nous avons observé les oiseaux, regardé le temps passer, par-delà le lagon et vu la lumière changer au fil du jour...
un petit paradis à l'écart du monde !
wolfgat, meilleur restaurant du monde !
parvenir à obtenir une réservation au wolfgat relève de la quête du graal !
il faut dire que ce restaurant du bout du monde, dans le tout petit village de pêcheurs de paternoster, a été consacré en 2019 meilleur restaurant du monde, excusez du peu !
n'imaginez pas une structure phénoménale aux décors industriels élégants comme l'afrique du sud sait en produire : le registre est diamétralement opposé !
il s'agit en fait d'une vieille maison de pêcheurs dont les murs sont blanchis à la chaux pour résister aux embruns de l'atlantique capricieux, avec une terrasse les pieds dans le sable accueillant modestement vingt couverts
dans ces conditions, vous l'aurez compris, on n'essaie pas de réserver quand on a l'opportunité de séjourner dans le western cape... on essaie plutôt de réserver une table et on organise un week-end dans ce bout du monde sauvage et authentique ensuite
et c'est ce que nous avons fait !
flash back !
en 2019, die wolfgat (le coin du loup, en afrikaans) a pris tout le monde de court : l'institution noma et les autres hautes places de la gastronomie se sont faites souffler le titre de meilleur restaurant de la planète par un lieu totalement inconnu : une maison de pêcheurs vieille de 130 ans, qui dispose de 20 couverts seulement, sur une terrasse face à l'océan, dans un petit village reculé à deux heures de route du cap
les ingrédients sont exclusivement issus de son terroir austral : les produits de la pêche, une incroyable biodiversité de succulentes, algues, plantes aromatiques et légumes rares (comme le surprenant épinard des dunes ou le romarin sauvage)
c'est rien de le dire que nous avons été totalement emballés par cette cuisine nouvelle ancrée dans son territoire
une gastronomie de talent, d'instinct et d'inspiration, servie par le chef lui-même.