carnets d'islande # 1
je ne saurais cerner exactement l'origine de notre désir d'islande...
je pense que ce pays atypique s'est peu à peu insinué dans notre imaginaire
il y a les récits fantastiques de jules verne au centre de la terre qui s'entrechoquent avec l'univers onirique de bjork,
les pêcheurs d'islande de pierre lotti qui se bousculent à un catalogue publicitaire aux décors époustoufflants de timb*rland
il y a les mélodies d'emiliana torrini, les carnets de voyage d'audrey l'an passé, la fabuleuse quête initiatique de "rosa candida" par audur ava olafsdottir, le tricot de laurence d'après les fameux motifs islandais... c'est un peu tout cela qui a éveillé en moi l'envie de cette île, symbole de nature à l'état pur
can*n vantant les mérites d'un de ses modèles à travers un film où un 4x4 s'aventure sur des pistes caillouteuses avec passages de gué plus ou moins délicats... il n'en fallait pas moins pour réveiller l'âme baroudeuse de l'homme de la maison
les enfants, eux, auraient plutôt choisi de la grandeur civilisée à la verticale avec les villes américaines, nous leur avons offert de la démesure sauvage à l'horizontale, et les murs de lave et les montagnes de glace ont réduit d'un coup les buildings à l'état lilliputien...
bref, nous sommes partis en islande et le réel a été à la hauteur de notre imaginaire, même au-delà !
en choisissant cette destination, nous avions fait notre deuil de soleil et de chaleur, pas de regards fixés sur les bulletins météo, nous avions troqué sans regret paréo et tenues légères contre polaires et gore-te*...
pourtant, contre toute attente, nous avons trouvé l'été à notre descente de l'avion
et pour goûter à ce pays vertigineux, nous avons commencé par une plongée dans les eaux turquoises à 39° du blue lagoon
touristes et locaux se côtoient dans ce lac artificiel situé au milieu des champs de lave sur une zone géothermique où une centrale produit là l'électricité de toute la capitale,
l'eau est naturellement chargée en silice, quelques masques pour avoir une peau de bébé et effacer le léger décalage horaire, et nous voilà partis à la rencontre de reykjavik,
la lumière tardive, pure, nous offre nos premiers éblouissements...
première étape, je vous embarque dans notre périple !