pura vida # 3
partir à la saison des pluies offre la promesse de voir la forêt tropicale sous ses reflets les plus exubérants, comme sortie d’un tableau du douanier rousseau…
à cet inconvénient qui n’en fut pas un (la pluie se manifestant en fin de soirée sans gâcher le rythme de nos journées), il fallait tenir compte de la situation géographique du costa rica proche de l’équateur et qui fait tomber la nuit à 17h jusqu’à 5h30 le matin…
nous nous sommes adaptés, à vrai dire facilement, à ces horaires afin de profiter de la faune encore en éveil aux aurores…
pourtant, les premières nuits, nous fûmes réveillés aux alentours de 4h30 le matin, par ce qui nous semblait être une sirène…
renseignements pris, il s’agissait en fait de la sarabande des singes hurleurs…
nous n’avons pas tardé à faire leur connaissance au parc national de gandoca manzanillo
ce parc est situé tout à fait au sud-est, à la frontière du panama, et ici comme dans tous les parcs nationaux du pays, la sauvegarde de l'environnement et de la biodiversité n'est pas un vain mot : 95 % du territoire doit rester à l’état naturel, 5% sont accordés aux infrastructures et constructions de l’homme, et en accord avec des normes écologiques strictes
autant en islande, la nature s’offrait en toute liberté, nous avons vite découvert que la jungle au costa rica imposait des sentiers balisés pour canaliser les visiteurs en quête d’aventures mais peu ou pas aptes à rencontrer des espèces pouvant être hostiles… hum hum !
donc, pour notre première randonnée dans la «rain forest», nous nous sommes faits accompagner par un guide de l’ATEC, association de défense écologique locale dont les efforts sont loués dans chacun des guides touristiques
rastaman cool et attachant, Junior connaît la forêt et ses hôtes comme sa poche
il n'ignore aucun des bienfaits des plantes, sait où détrôner une grenouille grande comme votre ongle, entonne un air de reggae avant de jouer avec une araignée qui nous aurait effrayés si on ne l’avait pas vu si inoffensive sur son visage…
Juny nous fait goûter aux feuilles de l’arbre de vie qui guérit bien des maux, aux prunes sauvages dont se gavent les singes… et j’ai bien regretté ne pas être restée plus longtemps pour participer à ses cours de cuisine créole composée uniquement avec les trésors de la nature…
demain, il sera temps de quitter la côte Caraïbes pour entrer dans les terres et voir d’autres horizons…
ps : j'écris mes billets comme les pages de mon carnet de voyage, pour garder des traces de ces tranches de vie, s'ils vous semblent un peu longs et personnels, veuillez m'en excuser !