namib'100 #2
le second jour, c’est la journée la plus longue de notre trail dans le plus vieux désert du monde, 26 kilomètres !
nous longeons la côte où se prélassent des bancs d’otaries
assurément, marcher dans le désert, c’est vivre une retraite comme un voyage initiatique
c’est se mettre au ralenti et s’extraire de la société connectée
c’est oublier la marche du monde et s’oublier beaucoup
et c’est continuer à rêver de sable et d’espaces vierges infinis bien après être rentrées…
théodore monod, grand arpenteur du sahara disait : « On entre en désert comme on entre en religion »
et c’est vrai que ce territoire particulier est comme un endroit sacré, qui impose le respect
c’est une école de résignation, on lâche prise face à la nature qui commande et on accepte de perdre ses repères
c’est une école d’endurance, de résistance à la fatigue, on ne se plaint pas, on reste attentive et réceptive à ce que nous offre cette expérience unique
c'est une leçon de frugalité, le superflu n’existe plus, le nécessaire se simplifie à l’extrême
Cinq jours durant, nous arrêtons de nous presser, nous enchainons juste un pas après l’autre et profitons du temps qui s’est figé, en retrait de la course folle du monde